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Journal de guerre de Jean Bousquet 1914-1919. Cliquez ici pour voir tous les messages les uns sous les autres...
20 mars 2014

35 - Travaux des agents de liaison. Bouxières-aux-Chênes - Quercigny

  Dès que les agents de liaison avaient communiqué leurs ordres aux compagnies et qu'ils revenaient au bureau du Bataillon, ils étaient employés ainsi que les ordonnances (ceux qui s'occupent des chevaux des officiers)à faire des claies au moyen de branches coupées de même longueur et à peu près de même grosseur, attachées les unes aux autres par des torsions de fil de fer.

 Pour cela, nous avions organisé notre atelier dans une vaste grange. Nous avions des fils de fer tendus avec des pierres à l'extrémité comme contre-poids. Des tréteaux, des poignées de fer pour donner la torsion à deux fils assemblés dès que les branches étaient mises en place par un aide. D'autres poilus en sciaient d'avance.

DSCN8363

 Nous avions l'air de travailler aux pièces, nous cherchions à en faire le plus possible pour les envoyer chaque soir en ligne au moyen de fourgons. Les pluies persistantes et la terre friable empêchaient les tranchées de résister longtemps aux intempéries, si l'on n'avait pas soin de maintenir fortement les parapets des tranchée pour maintenir ces clayonnages en place, il fallait une armature de bois qui quelque fois était un travail de longue haleine et qui était souvent fait sous la surveillance d'une équipe de sapeurs du génie.

 En raison des pluies persistantes l'on était obligé de recouvrir le sol détrempé avec des caillebotis, et faire de place en place des puisards pour y recevoir les eaux.

 De telles tranchées demandaient beaucoup de temps et de travail, ce qui n'empêchait pas que quelque fois sous la poussée des terres il n'y avait des étranglements, soit que les traverses maintenant les écartements étaient trop faibles et cédaient ou qu'un obus venait tout bouleverser.

DSCN8365

 Aux environs de la Ferme Saint-Jean où des guitounes avaient été construites avec art, l'on se serait cru bien loin du front, tant l'aspect n'avait rien de sevère ou de triste. Les sous bois étaient très jolis.

 

 Pour compléter cet air de tranquilité, un territorial d'une Compagnie voisine occupait ses talents de dessinateur en venant faire des croquis au crayon. Il était spécialisé dans les dessins de visages. Les Officiers le faisait venir et lui accordaient des séances de pose.

DSCN8366

 On voit ici le Capitaine Valade de la 23e C° posant devant l'artiste-poilu.

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