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Journal de guerre de Jean Bousquet 1914-1919. Cliquez ici pour voir tous les messages les uns sous les autres...
16 février 2014

30 - Exercices de prise de tranchées - Environs de Nancy-Velaines

  Pour nous occuper et apprendre aux poilus l'art et la manière de faire des attaques, sortir des tranchées, bondir dans les tranchées ennemies et s'y organiser, l'on fit faire des tranchées d'exercices aux environs de Velaines.

 Il y avait tranchées de premières et de secondes lignes, avec boyaux de communication, réseaux, rien n'y manquait sauf les obus. Il y avait par contre des lancements de grenades inoffensives.

 Les hommes étaient équipés comme pour une attaque, armes et bagages et en plus un piquet et un petit rouleau de fil de fer, pour établir des réseaux aux tranchées conquises.

 

DSCN8156

Exercices - Départ de l'attaque.

 Inutile de dire que ce n'était pas pour plaire beaucoup aux poilus. Ils étaient crottés de boue mais faisaient de leur mieux. Le plus ennuyeux pour eux était de recommencer trois ou quatre fois le simulacre de départ, surtout pour la 23° Compagnie où leur Capitaine était des plus difficile. Je les entendais dire "Il n'y était pas", pour un initié c'était des plus clair. En effet ils faisaient allusion à la récente attaque de Flirey où comme par hasard le Capitaine Valade était absent ! Pourtant sans lui l'attaque de Flirey avait parfaitement réussie puisqu'elle avait apporté une citation au Bataillon.

 Les cuisines roulantes des Compagnies venaient sur le terrain et les Commandants de Compagnies faisaient comme tous, mangeaient là, on était en manoeuvres.

DSCN8157

Le Capitaine Petit goûte le "jus" à la roulante de la 21°.

 D'autres exercices de ce genre eurent lieu également près de Hoéville à Courbessaux, avec attaque simulée. Départ de tout le régiment cette fois - Drapeau et clique en marche.

 Les tranchées avaient quelque chose de plus réel, c'était un ancien terrain où il y avait eu des combats aussi en faisant les boyaux et tranchées arrivait-il de couper en deux des corps plus qu'à demi-décomposés. La pluie et la boue donnait au tout un aspect quelque peu poignant. On partait à l'attaque à l'heure "H", les hommes étaient dans les tranchées bayonnette au canon, pendant que les tranchées de seconde ligne recevaient des renforts.

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