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Journal de guerre de Jean Bousquet 1914-1919. Cliquez ici pour voir tous les messages les uns sous les autres...
3 janvier 2014

17 - Le 10 janvier....

  Le 10 janvier au cours d'une de mes promenade au bois de la Grande Goutte je fais une photo au magnésium de l'intérieur  du poste téléphonique (qui manquait il faut le reconnaître d'un peu de confort). Comme chandelier une baïonnette fixée au plafond en tenait lieu.

 

1915 022

 

 Le poste téléphonique de la ferme Saint-Jean était un peu plus confortablement installé. Il avait été organisé dans la cave en dessous de la pièce où se tenait la liaison. On y pénétrait par un soupirail extérieur agrandi pour la circonstance, mais dont l'entrée était protégée par une triple rangée de rondins formant une sorte de guérite.

 

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1915 - Ferme saint-Jean - entrée du Poste téléphonique.

 

 A la lisière du bois de la Grande Goutte, le lieutenant Sauts de la 21e a trouvé un jour que nous nous promenions ensemble, un tas d'obus boches probablement oubliés par eux après la bataille de Champenoux, à moins que ce soit des obus non éclatés. Il m'a demandé de bien vouloir le photographier avec l'un d'eux dans les bras. Sur la droite de la photo on aperçoit le panier d'osier que les boches avaient pour le transport de leurs obus aussi bien petits que gros. La forme et la taille bien entendu changeait suivant les calibres. Parfois c'était de jolis paniers qui nous servaient de cantines.

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Lieutenant Sauts - 1915

 

 Je fais aussi des photos des hommes dans le bois de la Grande Goutte, les uns faisant la cuisine les autres creusant des tranchées. Un Sous-Lieutenant me donne une photo qu'il avait fait tirer par un poilu où il est entouré de son Capitaine de Compagnie (Capitaine Petit)et d'un autre Sous-Lieutenant. On les voit prenant un café à la fin de leur repas.

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Bois de la Grande Goutte. 1915. E.M. de la 21e Cie - A gauche le Capitaine Petit.

 Les vivres et fourrages étaient distribués par les deux Bataillons à la Ferme Saint-Jean ou à Erbéviller. Le sergent de la Compagnie de mitrailleuses du 5e Bataillon venait chercher la part de son Bataillon avec les mulets de sa Compagnie. Je fais une photo de son convoi lors de son retour vers Hoéville.

1915 028

 Fin janvier nous allons au repos à la Neuvelotte petit pays sur la route à mi-chemin entre Nancy et Mazerulles, c'est dans ce pays où était installé le Poste de Commandement de la 135e Brigade dont nous dépendions.

 Il y neige, les hommes reçoivent des vêtements d'hiver cache-nez, passe-montagne, peaux de moutons etc. Le temps est occupé à passer des revues et faire quelques exercices de compagnies.

 En février nous revenons à nouveau occuper le secteur d'Erbéviller qui n'a pas beaucoup changé. Les compagnies occupent Sornéville et les bois environnants. Le P.C. (Poste de Commandement) du chef de Bataillon est installé dans Erbéviller. Les hommes au repos sont employés à réparer les portes, les fenêtres, les volets pour en faire un cantonnement un peu plus confortable.

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